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Aider votre enfant à gérer l'intimidation : stratégies pratiques pour les parents

En tant que parent, être témoin du harcèlement de son enfant peut déclencher un tourbillon d'émotions : colère, frustration, impuissance. C'est déchirant, et nous avons naturellement envie d'intervenir pour remédier à la situation. Mais la clé pour soutenir nos enfants réside dans l'empathie, la compréhension et un plan d'action clair. Dans ce guide, je vous expliquerai ce qu'est le harcèlement (et ce qu'il n'est pas), comment aider et ce qu'il faut éviter.

Qu'est-ce que l'intimidation?


Deux groupes d'adolescents dans une école, un groupe intimidant l'autre

Le harcèlement est un problème complexe qui peut profondément affecter le bien-être d'un enfant. Il prend différentes formes : physique, verbale, relationnelle et cyberintimidation, et peut survenir n'importe où, de la cour de récréation aux groupes WhatsApp.

En France, la définition officielle du harcèlement scolaire comprend trois critères clés, tels que définis par le ministère français de l'Éducation nationale (référence) :

  • Répétition : un acte isolé, aussi grave soit-il, ne constitue pas du harcèlement. Il doit y avoir une tendance.

  • Intention de nuire : Le comportement doit être délibéré et non accidentel.

  • Disproportion de force : Cela peut être dû à l’âge, à la taille physique ou à la stabilité émotionnelle.

Il y a généralement un groupe impliqué : l'enfant qui intimide, l'enfant ciblé et les témoins. J'évite délibérément l'étiquette de « harceleur », car les enfants peuvent changer de rôle. C'est le comportement qu'il faut traiter, et non définir l'enfant par ses actes.


Comment les parents peuvent aider

1. Prévention : renforcer la résilience et la sensibilisation

  • Favorisez une communication ouverte : encouragez votre enfant à partager sa journée avec vous. Une bonne habitude à prendre est de lui demander de vous raconter cinq choses de sa journée à son retour à la maison.

  • Connaissez la politique anti-intimidation de votre école : De nombreuses écoles en France suivent le programme PHARE ( plus d'informations ici ).

  • Soyez attentif aux signes comportementaux : maux de ventre, évitement de l’école, difficultés à dormir : ces signes peuvent être des signaux d’alarme.

2. Dans l'instant présent : soutenir votre enfant

  • Validez leurs sentiments : si votre enfant se confie à vous, écoutez-le, remerciez-le pour son courage et assurez-lui qu’il n’est pas seul.

  • Faites une pause avant d’agir : accordez-lui une courte pause : acceptez de revenir à la conversation dans une heure, plus tard dans la soirée ou le lendemain matin.

  • Convenir d'un plan : Le rôle essentiel d'un parent est de soutenir son enfant et de l'aider dans ses décisions du moment. Encouragez-le à parler à ses amis, à ses enseignants ou à d'autres adultes de confiance.

  • Enseigner des stratégies d'adaptation : découvrez la méthode Boomerang d'Emmanuelle Piquet ( regardez ceci en français ).

  • Soyez un modèle d’empathie et de respect : faites preuve de gentillesse et d’équité dans vos propres interactions.


Ce que les parents ne devraient pas faire

  1. Minimisez l'expérience de l'enfant : évitez les phrases comme « Ce sont juste des enfants qui font des enfants. » Prenez-les au sérieux.

  2. Riposter ou encourager la vengeance : C'est tentant, mais réagir agressivement peut aggraver la situation. En cas d'intimidation à l'école, ne contactez pas directement les autres parents.

  3. Allez à l'encontre des souhaits de votre enfant : Notre rôle est de l'aider à se prendre en charge , et non de le sauver. Si nous prenons le dessus, nous risquons de le rendre impuissant. Donnez-lui plutôt des outils ou faites appel à un professionnel si nécessaire.


La méthode de la préoccupation partagée

De nombreuses écoles utilisent la Méthode de la Préoccupation Partagée , une technique du programme PHARE . Cette méthode implique que les enseignants rencontrent individuellement tous les élèves concernés – les auteurs d'actes de harcèlement, les témoins et l'enfant ciblé – afin de mettre fin au comportement plutôt que de le punir . Pour les parents, cette méthode peut sembler contre-intuitive, mais les recherches démontrent son efficacité.

Pour en savoir plus, cliquez ici en anglais ou regardez cette présentation en français .


Réflexions finales

Le harcèlement est malheureusement courant : 51 % des jeunes de 13 à 15 ans en France déclarent en avoir subi au moins une fois tous les deux mois. Mais la connaissance et l'action font la différence. Renseignez-vous sur le règlement de votre école, parlez ouvertement à votre enfant et soutenez-le de manière à le responsabiliser plutôt qu'à le sauver .

Si vous souhaitez discuter de la situation de votre enfant, n'hésitez pas à me contacter . Nous verrons ensemble comment gérer cette situation. Si cet article vous a plu, inscrivez-vous à ma newsletter.


💬 Qu'est-ce qui vous a aidé à soutenir votre enfant dans des situations sociales difficiles ? Partagez-le dans les commentaires.

 
 
 

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